Descartes dans l’extrait de Lettre à Elisabeth du 6 octobre 1745, s’interroge sur le bonheur et la raison. Ce texte nous amène à nous demander : faut-il alors se laisser guider par le destin pour être heureux, ou bien vivre pleinement les choses et les provoquer quitte à souffrir ? Descartes propose une réponse à ce problème en exposant sa thèse « Il me semble que la différence qui est entre les plus grandes âmes et celles qui sont basses et vulgaires, consiste, principalement, en ce que les âmes vulgaires se laissent aller à leurs passions, et ne sont heureuses ou malheureuses, que selon les choses qui leur surviennent sont agréables ou déplaisantes… ». Dans un premier temps Descartes énonce sa thèse et l’explique dans les grandes lignes, jusqu’à la ligne 7 « … elles jouissent dés cette vie. » et il se demande si nos passions peuvent nous conduire au bonheur, puis de la ligne 7, jusqu’à la ligne 13 « comme nous faisons ceux des comédies » nous verrons comment l’auteur argumente en faveur de sa thèse. Dans la dernière partie, de la ligne 13 jusqu’à la fin de l’extrait, Descartes prend pour exemples le théâtre et la comédie, nous verrons alors comme celui-ci fait le lien avec la vie réelle.
Descartes commence par énoncé sa thèse qui est positive. Tout d’abord, il distingue deux catégories d’âmes ; les « grandes âmes » et les âmes « basses et vulgaires ». D’après l’auteur, les « grandes âmes » sont les âmes de la raison, car elles sont maitresses d’elle-même et de leur raison malgré leurs peines douloureuses ou leur bonheur suprême. Elles se tiennent à elles-mêmes dans toutes circonstances et se réjouissent de tout. Les âmes « basses et vulgaires », elles, se laissent porter par le destin et sont, le plus souvent