Lettre a la jeunesse zola
Elle fut publiée le 14 sept. 1897 suite au scandale de l'affaire Dreyfus qui sépara la France en deux camps (les Dreyfusards et les anti-Dreyfusards). La fin du XIXème est aussi marquée par un antisémitisme violent (La France Juive, Drumont) et un nationalisme agressif. Dreyfus, qui a subit la germanisation (cf. défaite Napoléon), est accusé avoir communiqué des documents secrets à l'Empire d'Allemagne (Guillaume II).
Zola s'adresse directement à la jeunesse, tente de les convaincre et de les persuader de militer pour la justice et l'égalité. Il s'appuie donc sur la raison et sur les sentiments.
Zola parle en son nom (1e personne du sing.) et des anciens qui se sont battus (1e personne du plur.). Nous pouvons même remarquer la présence du présent d'énonciation: c'est un sujet d'actualité. La lettre est diffusée publiquement (journal) à l'intention de la jeunesse.
Ainsi, c'est un appel à la jeunesse. Il la tutoie, la personnifie, le texte est rythmé par les apostrophe faites à cette dernière. Cet appel est à valeur d'injonction de s'engager: Zola emploie l'impératif, de nombreuses questions rhétoriques afin de conduire la jeunesse vers la réflexion, le conditionnel pour lui montrer les conséquences désastreuses s'ils refusent de s'engager. Il leur rappelle les valeurs essentielles: le travail, la justice. Il leur montre tout ce que les "anciens", les "vieux" ont fait pour la France, la jeunesse doit fortifier la démocratie. Il idéalise même la jeunesse afin de la faire adhérer à sa cause: il en dresse un portrait valorisant et utilise la forme antithétique pour l'inciter à le rejoindre dans son combat "toi qui n'est pas encore engagée dans nos luttes".
Finalement, Zola use de nombreux procédés pour inviter la jeunesse, à laquelle il s'adresse, à rejoindre la lutte contre la dictature et le pouvoir abusif. En effet, la jeunesse est l'avenir d'un pays...