Lettre évêque Frothaire de Toul
A) il a la charge de son diocèse
En effet c'est une des responsabilités de l'évêque. Comme on peut le voir à travers les autres lettres de son corpus, Frothaire se préoccupait beaucoup du bien-être matériel de son église et de celui des hommes qui en dépendaient. On le voit demander à plusieurs reprises à des hommes puissants comme l'archichapelin Hilduin d'intervenir au près de l'empereur pour qu'il puisse récupérer des terres pour son diocèse. Il fait cette demande quand ces terres ont été prises au patrimoine de l'église par un vassal du roi et que celui ci ne rend pas tous les services qu'il doit. Ce qui est intéressant avec ces documents la c'est que l'on peut se rendre compte des tâches quotidienne que devait réaliser l'évêque à l'époque carolingienne. On sait donc qu'ils participent aux affaires temporelles, dans le cadre de leur cité. L'évêque demeure, comme à l'époque mérovingienne, le chef temporel de sa cité, où il exerce un rôle édilitaire (c'est à dire qu'il s'occupe de la construction des édifices, de l'entretien des routes, des ponts, de l'enceinte urbaine). Il a également la charge de l'assistance aux pauvres. L'image de l'évêque bâtisseur et protecteur des pauvres perdure donc à l'époque carolingienne. Avec le retour des invasions au 9ème siècle, il doit assumer aussi, comme pendant les invasions barbares, un rôle de défenseur de la cité. Les évêques doivent travailler avec les comtes, mais les conflits sont nombreux. Ils continuent donc à défendre leurs concitoyens face aux abus des agents royaux. D'ailleurs les terres épiscopales bénéficient souvent d'une immunité face à ces derniers. Dans ce cas, c'est l'évêque qui assume, avec l'avoué, les pouvoirs habituels des agents royaux, notamment fiscaux et judiciaires. Cependant on peut nuancer le pouvoir de l'évêque surtout en ce qui concerne les biens de l'église puisque l'on se rend compte qu'il envoi un bon nombre de lettres à des personnages très proches du