Lettres persanes, micromégas et supplément au voyage de bougainville
En parlant du roman, Paul Valéry affirme : « Entrez chez les gens pour déconcerter leurs idées, leur faire la surprise d’être surpris, de ce qu’ils font, de ce qu’ils pensent et qu’ils n’ont jamais conçu différemment. C’est au moyen de l’ingénuité feinte ou réelle, donner à ressentir toute la relativité d’une civilisation, d’une confiance habituelle dans l’ordre établi. ».
Dans quelles mesures cette définition peut-elle s’appliquer aux œuvres étudiées en cours ?
Cette citation de Paul Valéry illustre parfaitement l’art de Montesquieu, de Voltaire, et de Diderot dans les Lettres Persanes, Micromégas et Supplément au voyage de Bougainville.
Faire visiter son pays par un étranger reste le plus sûr moyen d’en faire ressortir les défauts et étrangetés.
En effet, au XVIII siècle, l’orientalisme, les contes philosophiques et les réflexions sur l’esclavage sont à la mode. Il s’exerce une sorte de fascination nouvelle pour les terres inconnues. Malgré de vives critiques, ses livres remporteront un grand succès.
Au-delà de leur aspect littéraire, au sein de ses oeuvres; nous rencontrons une satire étonnante, de nouveaux idéaux et un esprit de philosophie, qui encadrent le contexte historique de l’époque.
Le XVIIIe siècle français reste celui de la révolution intellectuelle, celui qui s’appellera le « Siècle des lumières ». Ce fut une véritable ère de critique et de remise en cause, puisque les pensées de la Révolution commencent à naître dans les esprits des philosophes.
Comment les Lettres Persanes, Micromégas et Supplément au voyage de Bougainville, à travers les satires de Montesquieu, Voltaire, et Diderot reflètent-elles les idéaux des Lumières ?
Les penseurs des Lumières sont contre le pouvoir et la monarchie absolue. Ils pensent que l’Homme mérite d’obtenir plus de liberté individuelle et de solidarité. Ainsi, ces trois œuvres, introduisent les pensées philosophiques du XVIIIème siècle.
D’une part, les pensées philosophiques du XVIIIème