Montesquieu et sa vision de la religion dans les lettres Persanes

Le dix-huitième siècle que l’on appelle siècle des lumières se caractérise par le questionnement de l’être humain (bonheur et bien être des hommes), l’idée de liberté, d’égalité, de progrès du monde notamment en se débarrassant de : l’irrationalité critique, la superstition et la tyrannie que les institutions religieuses représentaient au temps où la religion d’Etat, le catholicisme, était imposée par l’absolutisme du roi Louis XIV qui prônait l’intolérance légale.
Montesquieu, contre ce système, aborde nombreuses des questions religieuses qui faisaient l’objet de débats à cette époque et les développe tout au long de son roman à travers les critiques et impressions des personnages d’Usbek et Rica qui observent ce phénomène en tant qu’étrangers.

Critique de la hiérarchie ecclésiastique et de la corruption
Montesquieu se montre très critique quant au rôle qu’exercent les hommes d’églises et aux buts auxquels ils aspirent. C’est une des premières choses qui frappe les deux Persans à Paris. Ils s’étonnent de manière ironique voir moqueuse des traditions et du système de pouvoir établi en France et les décrédibilisent fortement (effet recherché). La lettre n° 24, le montre bien quand Rica se moque du pouvoir du Roi et de sa légitimité religieuse «D’ailleurs ce roi est un grand magicien (…). Il va même jusqu'à leur faire croire qu’il les guérit de toute sorte de maux en les touchant (…). » Ainsi que celle du pape qu’il décrit comme un « un autre magicien plus fort que lui ». Rica utilise des termes qui décrivent ses actions comme une vraie farce « Tantôt il lui fait croire que trois ne sont qu’un, que le pain qu’on mange n’est pas du pain, ou que le vin qu’on boit n’est pas du vin, et mille autres choses de cette espèce. ».
Montesquieu continue sa critique du Pape dans la lettre n°29 où il le décrit, à travers Rica, comme étant « une vieille idole qu’on encense par