Loi de finances complémentaire 2009Des mesures pour prévenir la criseEmplie de mesures visiblement impopulaires, la loi de finances complémentaire renseigne sur l’intention du gouvernement de ne pas se faire surprendre par les retombées de la crise mondiale. Le texte porte aussi la forte empreinte de la Banque d’Algérie qui fait ainsi son grand retour en matière de régulation et de décision.Après la controverse sur le fait de savoir si la crise touchera ou non l’Algérie, nous voilà enfin revenus au réalisme à travers une loi de finances complémentaire inscrite dans la pure logique des vaches maigres. Comme son nom l’indique, elle se veut une loi corrective de celle promulguée au début de l’année, donnant ainsi une nouvelle orientation à la politique économique du gouvernement. Certes, le fait aurait gagné à passer par un débat public au Parlement, compte tenu des conséquences de certaines dispositions de la LFC, mais la Constitution algérienne est ainsi faite qu’elle autorise le président de la république à légiférer par ordonnance dans l’intersession parlementaire. La pratique a, elle aussi, fait en sorte que chaque année, au moins depuis 2001, le pays se dote d’une loi de finances complémentaire, dont on commence à parler dès la fin du premier trimestre de chaque année. Pour reste dans ce qui nous accapare, il ne faut pas perdre de vue que l’objectif de la LFC 2009 est simple et consiste à diminuer la facture des importations, au vu du recul des revenus pétroliers dont dépend le pays et, là où c’est possible, de soutenir la production nationale. Ainsi, et alors que le taux de recouvrement de la fiscalité ordinaire reste en dessous des 20% par an (?), le produit de la fiscalité pétrolière, première ressource du budget de l’Etat, a subi cette année une baisse des plus inquiétantes, passant de plus de 1000 milliards de dinars au 1er trimestre 2008 à 695 milliards de dinars seulement pour la même période en cette année.Ce défi, imposé par la crise mondiale, semble