Liaisons dangereuses
INTRODUCTION
Les liaisons dangereuses -> 1782 -> roman épistolaire de pierre Choderlos de Laclos (1742-1803). Militaire et écrivain à ses heures perdues, il reste célèbre pour ce roman à scandale. A travers une correspondance abondant entre tous les protagonistes, le roman narre : histoire et intrigues de deux libertins sans scrupules du XVIIe siècle (-> marquise de Merteuil et vicomte de Valmont.)
La lettre 81 se situe au milieu du roman qui en compte 175. La marquise de Merteuil se confie au Valmont, à qui elle raconte sa jeunesse, son entrée dans le monde, et la maîtrise de son art : la dissimulation. Toutefois, à travers ce autoportrait, se dessine aussi en filigrane un portrait de la société de l’époque.
Il va donc s’agir ici de montrer comment cette lettre écrite sur le monde de la confidence, permet une dénonciation de la société du XVIIIe siècle. Nous verrons tout d’abord comment cette lettre permet de dresser un autoportrait de la marquise par le biais de la confidence, puis dans quelle mesure ce récit permet aussi une critique de la société, en montrant l’envers des lumières.
I une lettre de confidence a. Les marques de l’épistolaire Le para texte : émetteur -> Merteuil ; destinataire -> Valmont (entrée, étonnée)
Les marques de la 1er et 2e personne (je -> vous) Une fiction qui mime une lettre privée (avertissement de l’éditeur) Objet de la lettre : récit intime, privée (« vous » singulier) ; plaisir du lecteur : voyeur + effet de vraisemblance (chaque lettre à son propre style). b. Un parcours singulier Etape de la formation parallèle au plan du texte -> alternance entre les phases d’entraînement et d’expérimentation sur les autres et progression. « Je me suis travaillée » => elle se forme, prend possession de son corps dont elle ne dispose pas légalement. Champs lexical de la dissimulation -> conserve sa liberté de penser. c. Un orgueil démesuré