L'incipit de la grande Alice Ramuz
La première partie (de la ligne 1 à la ligne 8) propose une description morale d’Alice. La première rencontre avec ce personnage s’effectue par le soulignement de sa principale qualité morale : la franchise (« la seule du moins qui l’avoue », l. 2 ; « le mieux est alors d’être franche », l. 5). La deuxième partie offre une description physique (des lignes 9 à 22) qui met en avant la force d’Alice et son naturel. On s’écarte ensuite d’Alice pour faire le chemin jusqu’à son chez elle (« il y a quand même un bon quart d’heure de …afficher plus de contenu…
Malgré sa condition modeste, que le texte aborde directement dans la dernière partie, après avoir laissé voir la pauvreté de la maison (« tout le reste est compté pour peu, qui est le bien-être et l’argent, l’opinion du monde et le vivre assuré », ll. 63-64), la présence d’Alice est incontournable dans la commune. L’énonciation de la partie descriptive semble d’ailleurs être multiple, composée à partir de différents points de vue ; cela expliquerait notamment les répétitions et les variations, un peu comme si le narrateur compilait le regard de diverses personnes : « Elle est grande, osseuse, avec des mains fortes. Elle est carrée d’épaules, avec des mains carrées, plates de corps, large des hanches, des grandes mains et des grands pieds. » (ll. 9 –