littérature de jeunesse
Cet ouvrage est sans doute le plus important et certainement le plus célèbre de Luzel. Il représente l’aboutissement d’un travail qui commença avec ses premières collectes, en 1868, et auquel il aura consacré une vingtaine d’années. Son intention a longtemps été de mener à bien une édition complète et scientifique de ses contes, mais à l’époque où se conclut l’accord avec son éditeur (Maisonneuve et Ch. Leclerc), il avait semble-t-il fini par renoncer à ce projet. Il accepta donc de procéder à une sélection parmi le matériau qu’il avait rassemblé et de publier, dans la seule langue française, cet ensemble de quatre-vingt-quatre contes.
On y découvre une profusion de personnages hauts en couleurs, d’aventures bondissantes peuplées de créatures et d’animaux fantastiques. Le lecteur est entraîné dans un univers rempli de cette fantaisie et de ce sens du merveilleux qui donnent à l’imaginaire celte son charme si particulier. Il y a toujours un château quelque part, une porte qu’il ne fallait pas ouvrir, un talisman qui triomphera du géant ou une malédiction à lever.
Il s’agit aussi d’une littérature populaire, celle que se transmettaient des gens simples, menant une vie difficile et qui réchauffaient à la veillée leurs rêves d’un