Lorenzaccio acte i scène 3
Les années 1830 sont une période de désilution. En effet, l'enchantement suscité par les trente glorieuses se sont révélées inutiles. C'est dans ce contexte que Lorenzaccio voit le jour, inspiré du meurtre du Duc de Médicis par Lorenzo. Le passage étudié présente un dialogue entre la marquise et le cardinal Cibo.
Problématique : Dans quelle mesure cet extrait présente-t-il la ville de Florence comme le creuset de la dépravation ?
Axe I-) La marquise, un personnage ambigue.
A-) Une émotion exagérée.
La marquise a un caractère ambigu : elle est très sensible et ce passage montre une émotion exacerbée. Après le départ de son mari, un sentiment de solitude s'empare d'elle "la marquise reste seule avec le cardinal" les deux termes s'opposent "seule" et "avec". Ces termes antithétiques montrent que la marquise se sent seule même en compagnie. La didascalie précise "un silence". Avant l'extrait, la marquise s'exclamait : "Adieu Laurent ! Revenez!". La marquise parle peu et s'exprime par des répliques courtes, se contentant de répondre par monosyllabes. Son émotion est telle que l'on a l'impression que le départ de son mari est définitif, voir qu'il est souffrant. Ses émotions sont exacerbées mais pas connectées à la réalité. Il n'y a pas matière à adopter une attitude aussi languissante. Mais la marquise ne demeure pas laconique, dévoilant des valeurs républicaines.
B-) Des valeurs républicaines.
A la tristesse succède la colère; la marquise critiquant le comportement du duc. Elle discrédite le pouvoir du duc, refletant l'intégrité de la domination du duc qui se voit responsable d'un crime. A travers sa réplique satyrique, la marquise révèle également l'irresponsabilité du duc, à travers cette analogie "ne réfléchissent pas toujours que ces mots reflètent une pensée...". Pour elle, le duc ne prête pas assez attention à ses propos. Elle insinue que l'Eglise n'écoute pas le peuple mais l'enfonce, n'essayant pas de sauver le