Lorenzaccio, Alfred de Musset : tebaldeo, un personnage engagé ?
Axe d’analyse basé sur la scène 2, de l’acte 2.
I. Une opposition entre Lorenzo et le peintre.
Lorenzo, homme du duc, échange avec Tébaldéo, homme du peuple. Il est sans doute, l’un des personnages les plus respectueux vis-à-vis de sa patrie. En effet le peintre est très attaché à la ville de Florence ce qu’il affirme dans une métaphore récurrente dans le texte : « On ne m’a point encore appris à parler ainsi de ma mère (…) Florence », « J’aime ma mère Florence ». Il est également imprégné de valeurs familiales « Le soir, je vais chez ma maîtresse », « j’aime ma mère et ma maîtresse » et morale puisque c’est un homme guidé par sa religion « L’immortalité, c’est la foi. Ceux à qui Dieu a donné des ailes y arrivent en souriant », « Le dimanche, je vais à l’Annonciade ou à Sainte-Marie », « je fais ma partie dans les chœurs ». Nous avons donc avec ce personnage, tout l’opposé de Lorenzo, qui blasphème la religion, participe à la débauche de Florence et considère chaque femme comme une potentielle prostituée. Cette opposition est d’autant plus flagrante par les répliques de Lorenzo et du peintre : En effet le peintre reste très respectueux vis-à-vis de Lorenzo. La manière dont s’exprime Tébaldéo traduit une certaine douceur du personnage. A contrario, la parole de Lorenzo est vulgaire « par la mort du diable », et peut donner à Lorenzo l’image d’un être violent « J’ai envie de dire à mon valet de chambre de te donner des coups de bâton ». Lui, ne respecte ni Tébaldéo ni ses convictions. Il rejette la religion en disant « ton dieu » et essaye d’éloigner le peintre de ses valeurs « Viens chez moi ; je te ferai peindre la Mazzafira toute nue ». Il insulte également le peintre et son amour pour la ville de Florence : quand Tébaldéo dit que Florence est sa mère, Lorenzo répond « Alors, tu n’est qu’un batard, car ta mère n’est qu’un catin ».
Cette opposition par les valeurs et le discours entre Lorenzo et Tébaldéo, peut peut-être