Lorrenzaccio
Lorenzaccio (1834), Alfred de Musset
Question 1 : Le Cardinal Cibo/ 8 points
« Musset trouve une cible de choix dans ce prélat de la Renaissance, politicien, familier des antichambres ou des alcôves. Tant avec la marquise qu’avec les courtisans après le meurtre, il est celui qui se sert des autres et les manipule, tortueusement, pour parvenir à son but. Et l’on ne sait trop s’il œuvre dans l’intérêt de la politique pontificale ou plutôt à des fins très personnelles. Dans cette affaire où il n’y a guère que des vaincus et des bernés, il est le seul vainqueur et l’organisateur de la victoire. » C'est ainsi que Simon Jeune caractérise le Cardinal Cibo. Ainsi, nous analyserons le portrait du cardinal en commençant par ce personnage de drame romantique, puis de ce personnage de théâtre machiavélique finalement le vainqueur de l’œuvre.
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Le Cardinal Cibo est un véritable personnage de drame romantique. On peut alors le qualifier de personnage intriguant et spectaculaire qui tire les ficelles. Nous sommes ainsi plongés dans l'ironie dramatique, au cœur de l'intrique Le cardinal Cibo met tout en scène. Le cardinal Cibo se présente tout d’abord comme étant le conseiller d’Alexandre. Bon orateur, il est habile à faire passer son jugement et exerce une forte influence sur Alexandre.
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Au-delà de son aspect romantique il est aussi très théâtralisé et surtout machiavélique et manipulateur, voire cynique et sans vergogne. Il est envoyé par le pape. Cet homme d’Eglise porte lui aussi toutefois son lot de vice et de perversion puisqu’il est prêt à utiliser sa belle-sœur, la marquise Cibo, à des fins personnelles, la livrant aux appétits charnels d’Alexandre afin de mettre en lumière ses penchants un peu trop marqués pour la gente féminine. Il oblige la marquise à révéler l’adultère à son mari, afin que scandale éclate et que la lubricité d’Alexandre soit rendue publique. Affirmant obéir à la parole divine uniquement.