lutte contre violence scolaire
Les plans qui se sont succédé en France ces dernières années ont en effet le plus souvent abordé cette question de manière partielle et court-termiste, c’est-à-dire au gré des faits divers et par le seul prisme de la lutte contre la délinquance et la violence d’intrusion. Or le traumatisme causé par des drames comme ceux du Chambon-sur-Lignon ou l’affaire Merah en France, ou ceux de Columbine ou de Newton aux États-Unis ne saurait faire oublier que la grande masse des violences en milieu scolaire est également constituée d’actes d’incivilité et de victimations souvent mineures mais répétées.
L’éducation nationale a le devoir de protéger les élèves et les personnels contre tous les types de violence, y compris ces violences de tous les jours qui, bien que moins visibles, sont elles aussi causes de souffrance et qui sont souvent à la source des événements les plus tragiques.
La prévention et la lutte contre la violence à l’École n’est pas seulement un impératif d’ordre public, elle est la condition nécessaire à l’accomplissement des missions de l’éducation nationale. Elle est en effet un enjeu majeur pour la réussite éducative : le fait d’être victime, agresseur, ou témoin de violence peut être à l’origine de difficultés scolaires, d’absentéisme, voire de décrochage, mais aussi générer davantage de violence ou des troubles de l’équilibre psychologique et émotionnel (dépression, tentative de suicide).
Il s’agit également, en agissant contre la violence en milieu scolaire, de lutter contre les inégalités sociales, car l’inégalité face à la violence est avant tout une inégalité sociale : 10 % des établissements concentrent plus de la moitié des incidents, 5 % le tiers, et