Au cours des siècles, de nombreux écrivains ont été condamnés à la Censure et accusés principalement d'outrages aux moeurs. Les cas les plus connus se retrouvent au XIXe siècle dont celui de Baudelaire pour les Fleurs du Mal et notemment celui de Gustave Flaubert qui aboutira à un procès et qui illustre particulièrement la politique de censure sur la presse. Gustave Flaubert est un écrivain du XIXe siècle, dans une époque après la repression qui a suivi la révolution de 1848 sous le pouvoir de Napoléon Bonaparte en 1851 où les hommes ont perdu leurs illusions artistiques. C'est une nouvelle sensibilité qui autant littéraire que picturale, à un moment où la photographie se développe, se dessine. Il s'agit du réalisme. " C'est l'école de la sincérité dans l'art. " La revue Le Réalisme propose cette définition : " le réalisme conclut à la reproduction sincère du milieu social, de l'époque où l'on vit, parce qu'une telle direction d'études est justifiée par la raison, les besoins de l'intelligence et l'intérêt du public, et qu'elle est exempte de mensonges, de toutes tricherie " Le réalisme est à la fois un refus des excès mais aussi une illustration d'une réalité parfois plus impensable et extraordinaire que les enfièvrements de l'Imagination.
Gustave Flaubert écrit ainsi un roman intitulé Madame Bovary, mœurs de province du 1er octobre au 15 décembre 1958, un recueil périodique dans la Revue de Paris publie six numéros consécutifs, six feuilletons de ce roman inédit. Le directeur de la revue exige alors de son auteur des coupes et censure certaines scènes. Mais trop réaliste et dérangeant, ce roman fait scandale. Le ministère public réclame alors l'interdiction de la publication de ce roman. Il s'en suit donc un procès pour outrage aux bonnes moeurs et à la morale publique et religieuse. L'écrivain se retrouve sur le banc des accusés face à la justice intransigeante de Napoléon III à côté du directeur de la revue et de l'imprimeur le 24 janvier 1857.
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