Madame bovary, le couvent
Gustave Flaubert (1821-1880)
« Il y avait au couvent […] Louis XIV était vanté. » p 99-101
Thèmes du texte
Une fois mariée à Charles, Emma se rend alors compte de la platitude de son couple et songe à ses jeunes années. On a alors une analepse de sa vie d’autrefois au couvent .
Registres
Ironique.
Problématiques
Comment le romancier se sert-il d’une analepse pour enrichir la description du personnage éponyme ?
Plan
I. Le rôle de la lingère A. Un personnage mystérieux * « Il y avait au couvent » le passage semble commencer comme un conte * Son prestigieux passé la distingue des autres personnages * Pourtant elle apparaît comme modeste puisqu’elle mange avec les bonnes sœurs * L’usage de la 2ep « vous » marque une volonté d’introduire le lecteur dans la description * Pourtant le narrateur signifie son ironie : « vieille fille » et l’expression triviale « avalait de long chapitres » qui suggère que la lingère lit sans réfléchir B. Une initiatrice * La lingère offre une éducation « officieuse » aux pensionnaires, qui se transmet par la voie orale « chantait à demi-voix ». * C’est également une fenêtre vers l’extérieur du couvent puisqu’elle fait des « commissions » * Elle apprend à Emma à se plonger dans l’imaginaire pour oublier l’ennui de la réalité, ainsi elle conte des « nouvelles » ou offre des «romans »
Transition :
La lingère occupe donc un certain rôle dans la formation de l’esprit d’Emma et le contenu de cet « apprentissage » au couvent est particulièrement empreint de romantisme.
II. Les lectures d’Emma C. Des lectures romantiques * Polyptote « amour, amant, amantes » qui annonce tout de suite le contenu sentimental des lectures * On rencontre un ramassis de clichés « dames persécutées » , « nacelles au clair de lune », « cavalier à plume blanche qui galope sur un chevalier noir »