Madame Bovary
Gustave Flaubert
1857
I. Une écriture argumentative
C’est difficile de donner son avis sur un livre qui est considéré comme faisant partie du patrimoine littéraire français. J’avoue que j’ai eu du mal à accrocher à la lecture de Madame Bovary. Je l’ai trouvé inégal au niveau du rythme de la narration. J’ai mis du temps à entrer dans le vif du sujet. Certains passages m’ont paru passionnants et d’autres beaucoup moins. Mais ça s’est arrangé une fois le premier tiers du roman passé. Celui-ci étant nécessaire pour installer l’intrigue et nous permettre d’entrer dans l’esprit d’Emma Bovary, ce que Flaubert arrive très bien à faire. Par ailleurs, certains portraits valent le détour comme celui du prêtre défenseur d’une foi qui subit les coups de boutoir du mouvement laïque, celui du pharmacien, farouche et ridicule partisan du progrès ou encore celui de l’usurier, en permanence à l’affût des opportunités de gagner de l’argent. Et en toile de fond, nous avons décrite avec une volonté de réalisme la vie d’un village de province au cœur du XIXème siècle. J’ai aimé ce livre mais au prix d’un certain effort.
II. Une réflexion littéraire
Emma Bovary n’est pas le modèle typique de la femme du XIXème, elle ne représente qu’une minorité de femmes de l’époque. Malgré le fait qu’elle ait reçu une éducation traditionnelle en passant sa jeunesse au couvent, pratiquant la religion assidument au milieu de religieuses qui apprennent aux filles à lire et à écrire, elle s'écarte beaucoup du modèle féminin du XIXème siècle, particulièrement sérieux et disciplinée, de plusieurs manières.
La majorité des femmes de ce siècle étant fidèles à leur mari, on peut d’ores et déjà remarquer qu’Emma Bovary se différencies de de celles-ci par son comportement lorsqu’elle est dans son domicile. A cette époque une femme se doit d’être aimante avec son mari et de s’occuper de la maison, des tâches ménagères et également des enfants. Emma au contraire n’est pas attentionnée