Maitre
* maître : Du latin magister, «celui qui est plus » (sous-entendu « que les autres »), « le maître ». Personne qui exerce une autorité, une domination (notamment sur un esclave), un pouvoir. Chez Hegel, la conscience qui, dans la lutte à mort qui l'oppose à une autre conscience, préfère la liberté à la vie et s'affirme dans l'indépendance à l'égard d'autrui (dialectique du maître et de l'esclave). Chez Nietzsche, l'homme vaillant et sans scrupule, qui se moque de la morale du ressentiment.
• Un maître est une personne à laquelle on obéit, qui exerce donc un pouvoir sur nous, une autorité. Quelle est la nature de cette autorité ?
• Il est donc question de liberté et de dépendance, mais s'agit-il de maître et d'esclave ou de guide et de disciple ?
• A-t-on toujours besoin d'une autorité ? Peut-on se passer d'un maître ? D'un supérieur ? Pourquoi se mettre des limites ?
Le maître peut se comprendre suivant deux acceptions : l'éducateur, le guide ou le chef. Or si pour apprendre il semble nécessaire d'avoir un sage à ses côtés afin de nous garantir un accès plus aisé à la connaissance, dont la figure paradigmatique serait Socrate et sa maïeutique, il n'en va peut-être pas de même pour le chef en raison de notre volonté de liberté. Cependant, dans les deux cas faut-il mettre en doute nos premières intuitions. En effet, le maître s'il est un exemple peut nous entraîner vers le dogmatisme et rien n?indique qu'il possède lui-même les clés de la vérité. Le meilleur chemin serait encore de se recentrer sur soi ; tandis que l'on peut se demander si l'homme, de par son insociable sociabilité, ne serait justement pas un être qui aurait besoin d'un maître ? Dans ce dernier cas, le problème serait celui d'une possible régression à l'infinie.
Beaucoup d'expressions françaises font appel au mot maître : trouver son maître, être seul maître à bord, être maître de soi, c'est un grand maître, etc. Jusqu'à certaines