Création et développement de ces deux entreprises {text:list-item} L'objectif de cette sous partie est double : Essayer de dégager quelques traits du groupe d'homme, que sont les entrepreneurs, auquel appartenait Jean- Romain Lefèvre fondateur de la maison LU – en 1846 - ainsi que Joseph Grellier qui vendra pour la première fois ses biscuits « St Michel » en 1905 . Puis, dans un deuxième temps, de déterminer les conditions nécessaires à l'émergence et à l'affirmation d'une entreprise au XIXe siècle. {draw:rect} 1) Portrait de l'entrepreneur Comme le démontre le parcours atypique de Jean-Romain Lefèvre, qui débute par son départ de Lorraine pour l'agglomération Nantaise à l'âge de 27 ans, l'entrepreneur du XIXe est un homme seul ou associé dans de rares cas. L'entrepreneur présente des traits de caractère très marqués, il est l'homme de l'innovation, du risque et s'oppose souvent à son milieu d'appartenance. Le fondateur de la maison LU en est le parfait exemple, en effet il n'hésite pas , en 1846, à abandonner totalement sa vie dans l'est de la France afin de reprendre une pâtisserie à Nantes. Il prend alors le risque de vendre des biscuits importés de sa région d'origine jusqu'alors absent dans les habitudes Nantaises. De plus, il est vrai qu'en ce siècle, la notion de dynastie est dans très importante et que la vie familiale de l'entrepreneur est indissociable de celle de son {text:soft-page-break} entreprise – les choix professionnels de Joseph Grellier étaient , par exemple très influencés par son épouse -. Cette interprétation très solitaire du pouvoir pourrai nous permettre de définir une sorte d'élite sociale se rapprochant de la classe bourgeoise. Mais, d'après les chiffres de l'époque, la société bourgeoise n'est composée que d'environ 15 % d'entrepreneurs et l'on constate que les entrepreneurs ne sont pas forcément toujours à l'aise dans le monde bourgeois, même si les plus riches cherchent parfois à rapprocher leur