Dans l’UEMOA, les titulaires de compte bancaire représentent moins de 10% de la population contre un taux avoisinant 40% et 60% dans certains pays africains tels que le Maroc et l’Afrique du Sud. Ce faible taux de bancarisation, qui affecte l’environnement financier et bancaire dans l’espace communautaire, est lié à la méfiance des populations vis-à-vis des instruments de paiements scripturaux, l’analphabétisme, le faible pouvoir d’achat, le chômage des jeunes, la culture du paiement en espèces, la préférence pour la liquidité, la thésaurisation, la sélectivité des banques, la faiblesse des infrastructures et l’insécurité. Le phénomène est aussi lié aux difficultés d’accès aux services bancaires, à la méconnaissance du système bancaire et de ses pratiques par une large frange de la population et le coût élevé des transactions et des services bancaires.
Aujourd’hui le secteur bancaire est de plus en plus concurrentiel ce qui a poussé la BCEAO à impulser la modernisation des systèmes et moyens de paiement dans les huit Etats de l’Uemoa en adoptant la carte bancaire GIM UEMOA afin de faciliter non seulement l’accès des populations aux services bancaires à moindre coût, mais aussi, assurer les services de proximité et offrir une possibilité aux porteurs de profiter d’un réseau de retrait et de paiement plus vaste. Jusque là, la faiblesse du taux demeure inquiétante.
A l’heure actuelle la campagne de communication sur la promotion de la bancarisation et de l’utilisation des moyens de paiement scripturaux a été lancé dans la zone UEMOA, afin de sensibiliser les cibles sur le renforcement de la sécurité dans les transactions courantes grâce à la nouvelle centrale des incidents de paiements, les avantages liés à l’utilisation de nouveaux moyens de paiement, le contenu juridique relatif aux systèmes de paiement, le rôle et les responsabilités des différents acteurs du secteur financier. Cette campagne qui s’étend jusqu’en mars 2011, va contribuer à porter le taux de