Marx Et Le Travail
Il est parallèlement le créateur d’une philosophie dite « matérialiste », qui est une théorie selon laquelle la matière est la seule réalité existante, ou du moins elle est la base fondamentale de la vie spirituelle ; aujourd’hui il peut y avoir une connotation péjorative, en sous entendant que l’on cherche à expliquer le supérieur (l’esprit) par l’inférieur (le corps, la matière).
Marx, qui cherche dans ses nombreux ouvrages à brosser une esquisse de sa société, et dans le même temps à analyser cette dernière afin que le prolétariat sache comment il doit faire la révolution, s’attarde longuement sur le travail, notion essentielle de la situation moderne. En effet c’est pour lui le moyen d’appliquer le concept du capitalisme, à savoir, l’exploitation de l’homme par l’homme.
Il revient donc sur les fondamentaux de « ce qu’est le travail » afin de mieux en saisir l’essence première. Le texte ci-dessus est donc une réflexion première sur le travail ; il y différencie le travail, propre à l’homme, et l’activité animale, qui bien que proche du travail n’en est pas.
Tout d’abord, Marx pose le contexte dans lequel l’homme travaille :
“Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’homme et la nature. »
En effet, le travail est le moyen pour l’homme de transformer la nature, environnement hostile, afin d’en faire un espace de culture propre à l’homme ; Marx suit la pensée de Descartes qui dans le Discours de la méthode énonçait que le travail nous rendait « maîtres et possesseurs de la nature ». C’est donc en cela une vision classique du rapport de l’homme au travail, où le travail est le moyen de passer de l’état de nature à celui de culture. Marx illustre d’ailleurs parfaitement