mayolé

1201 mots 5 pages
Les mayolés
Le mayolé, une « danse au bâton » synonyme de résistance culturelle
Exécuté par les esclaves dans les temps sombres de la traite négrière, le mayolé semble la moins connue des danses traditionnelles de la Guadeloupe. Outre son aspect combatif, elle revêt également une véritable dimension spirituelle. Quand on sait qu'elle fut très vite frappée d'interdiction par les maîtres et la papauté, on comprendra tout le mystère qui l'entoure encore, sa transmission uniquement orale ne faisant que le renforcer. Les « luttes dansées » arpentent les régions du monde depuis fort longtemps. On parle de kalenda à la Dominique, de ladja bâton en Martinique, de Capoeira au Brésil, de Moringue à la Réunion et à Madagascar, de Mani à Cuba, de Komba Bâton en Haïti et à Trinidad, ou encore de Stick Fichte à Grenade et Cariacou... Synonymes de résistance, ces danses du pourtour caribéen ont une histoire commune, celle de la traite négrière, de triste mémoire. Si aujourd'hui le mayolé est devenu un spectacle dansé trop rare, il était autrefois un véritable combat. Jugé trop violent, il fut frappé d'interdiction par les maîtres et la papauté.

Dés l'an 1600, il permet aux esclaves de s'affranchir d'un quotidien avilissant et de résister à l'ordre. Après un dur labeur, ces derniers trouvaient encore le courage de se regrouper. Prétexte à règlements de compte, les bâtons des mayoleurs étaient, dit-on, enduits de poison... Il suffisait de frapper juste assez fort pour provoquer une entaille dans la peau, le poison se distillant alors lentement dans le corps. Pour les esclaves qui réussissaient à s'enfuir lors des nuits sans lune et que l'on surnommait les « neg'mawons » la technique du bâton était très utile. Toujours selon les dires, les danseurs de mayolé ou plutôt les combattants étaient très craints du reste de la population. Si l'aspect combatif existait, le versant mystique était omniprésent. Le

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