Merleau ponty

458 mots 2 pages
Dans l’expérience du dialogue, il se constitue entre autrui et moi un terrain commun, ma pensée et la sienne ne font qu’un seul tissu, mes propos et ceux de l’interlocuteur sont appelés par l’état de la discussion, ils s’insèrent dans une opération commune dont aucun de nous n’est le créateur. (…) si je lui [à autrui] prête des pensées, il me fait penser en retour. autrui est senti comme une menace pour moi.

Il y a, en particulier, un objet culturel qui va jouer un rôle essentiel dans la perception d’autrui : c’est le langage. Dans l’expérience du dialogue, il se constitue entre autrui et moi un terrain commun, ma pensée et la sienne ne font qu’un seul tissu, mes propos et ceux de l’interlocuteur sont appelés par l’état de la discussion, ils s’insèrent dans une opération commune dont aucun de nous n’est le créateur. Il y a là un être à deux, et […] nous sommes l’un pour l’autre collaborateurs d’une réciprocité parfaite, nos perspectives glissent l’une dans l’autre, nous coexistons dans un même monde. Dans le dialogue présent, je suis libéré de moi-même. Les pensées d’autrui sont bien des pensées siennes, ce n’est pas moi qui les forme, bien que je les saisisse aussitôt nées ou que je les devance, et, même l’objection que me fait l’interlocuteur m’arrache des pensées que je ne savais pas posséder, de sorte que, si je lui prête des pensées, il me fait penser en retour. C’est seulement après coup, quand je me suis retiré du dialogue et m’en ressouviens, que je puis le réintégrer à ma vie, en faire un épisode de mon histoire privée, et qu’autrui rentre dans son absence, ou, dans la mesure où il me reste présent, est senti comme une menace pour moi.

En quoi le dialogue est-il créateur de ce champ de l’intersubjectivité où nous pouvons échanger à égalité avec autrui ? Relevé et explication des métaphores (tissu commun etc.) En quoi le langage constitue-t-il de manière privilégiée ce terrain d’entente ? Le dialogue signe le plus évident du passage à

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