Methode dissertation
1 – Ce qu’il faut éviter :
Nul ne peut se permettre d'écrire au fil de la plume, en suivant l'inspiration du moment, en notant les idées comme elles viennent. La dissertation ne doit ni donner l'impression de désordre ni livrer la pensée au hasard : il faut convaincre, et cela suppose une stratégie, autrement dit un plan.
Il faut éviter aussi de se satisfaire d'un plan qui se contenterait de répartir les idées dans des parties comme on répartirait des patates dans des sacs : une idée toute seule n'a pas de sens, elle ne prend de véritable valeur que si elle s'inscrit dans une progression dynamique où elle répond à une idée qui la précède avant d'en annoncer une autre…
Il faut de plus beaucoup se méfier des plans tout faits, et en particulier du trop fameux "thèse/anti-thèse/synthèse". En effet, ce plan est d'une maîtrise très délicate : il se transforme le plus souvent chez les élèves en "oui/non/ça dépend", ce qui indique finalement une incapacité à répondre au problème posé.
De manière plus générale, il faut éviter les plans préfabriqués car ceux-ci imposent alors des étapes figées, des passages obligés ou des oppositions factices (il se peut très bien que sur un sujet donné il n'y ait pas vraiment d'arguments pour nourrir une partie négative). Le contenu du plan répond alors aux exigences de ce schéma prédéfini, au lieu de répondre au sujet…
2 - Une organisation dynamique :
Le plan doit correspondre à une progression dynamique élaborée à partir du sujet. En effet, il doit découler de l'analyse du sujet (occasion de rappeler l'importance capitale de cette étape), et mettre en place une démarche qui mènera à la réponse finale.
Il est essentiel ici de préserver à l'ensemble une unité (unité qui correspond à votre problématique) : le plan correspond aux différentes étapes d'un raisonnement, et il ne faudra absolument pas perdre de vue cette démarche ; tout ce qui s'en écarte doit être soit intégré, soit supprimé ! De ce point