Meurtres pour Mémoires et Le petit bleu de la côte ouest
Didier Daeninckx débute son roman, « Meurtres Pour Mémoire », le 17 octobre 1961. L’histoire commence avec l’organisation d’une manifestation qui se veut pacifique. Cette manifestation fait écho à une réelle manifestation du Front de la Libération Nationale (FLN) le 17 octobre 1961. Le récit en lui-même débute en même temps que la manifestation. Le lecteur vit le massacre qui eut lieu ce soir-là. Les manifestants se sont fait réprimés/massacrés par les C.R.S. En parallèle de la manifestation, le lecteur fait connaissance avec Roger Thiraud, professeur d’histoire qui rentre chez lui lorsque la manifestation éclate. Il est, comme le lecteur, témoin impuissant des agissements des C.R.S. Le lecteur est également témoin du meurtre de Roger Thiraud par un C.R.S. Cette première partie dure deux chapitres dans le livre. Le troisième chapitre amène le lecteur à faire un bond de 21 ans dans l’histoire. Le lecteur se trouve en 1982 en la présence de Bernard Thiraud, fils de Roger Thiraud, de Muriel Thiraud, veuve de Roger Thiraud et de Claudine Chenet, fiancée de Bernard Thiraud. Le meurtre de Bernard Thiraud arrive très rapidement dans le récit (à peine quelques pages après son introduction dans l’histoire). La narration passe, à ce moment-là, de la troisième personne du singulier à la première personne du singulier. Le « je » qui parle après le meurtre de Bernard Thiraud est l’inspecteur Cadin. Ce dernier sera en charge de découvrir qui est l’assassin de Bernard Thiraud. Le meurtre de ce dernier amènera l’inspecteur Cadin a enquêté sur le meurtre de son père, Roger Thiraud, mort dans les mêmes circonstances. Cette enquête fait remonter le lecteur dans le temps, dans les années 1940. Roger Thiraud avait fait des recherches sur la ville de Drancy, lieu important de l’histoire de la déportation lors de la seconde