Microfinance
Après l’échec du Bureau de Crédit Agricole (BCA) à partir de 1986, le financement des activités productives rurales est d’une faiblesse insigne et ne suscite guère d’intérêt en dehors de quelques projets appuyés par des ONG ou des bailleurs de fonds. Ainsi, l’essentiel du financement est assuré par des mécanismes mis en place et organisés par des ruraux eux-mêmes tels que les sols, les sabotages, les caisses d’épargne et de crédit, les mutuelles de solidarité, les banques communautaires, etc. Que sont les mutuelles de solidarité et les banques communautaires ?
Historique des Mutuelles de Solidarité et des banques communautaires
En effet, les premières mutuelles de solidarité ont vu le jour en 1995 au Sénégal suite à de longues réflexions sur la question du financement populaire menées par le Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) avec l’appui de Bernard Taillefer. Il fut mis en pratique dès la même année au sein de la FENAGIE – pêche et de l’UGPM1. En Haïti, suite à un séminaire d’un mois organisé par KOFIP2 en 1997, 9 animateurs ont été formés sur les MUSO. On dénombre aujourd’hui plus de 1 000 MUSO mises en œuvre par de nombreuses organisations telles que KOFIP, KOTELAB, TET KOLE, FONHSUD, GRAIFSI, COD-EMH. Le Conseil National de Financement Populaire (KNFP) qui regroupe 9 réseaux de financement solidaire, a même créé un Institut mobile de Formation (IMOFOR) dont la fonction essentielle est de diffuser l’idée de mutuelle de solidarité et d’en former les acteurs. Cependant, les banques communautaires sont beaucoup plus vieilles selon les promoteurs, puisqu’elles
remontent à 1984 dans plus d’une dizaine de pays. Ce modèle a été mis au point par John K. et Maguerite Sakir Hatch de la « Fondation for the International Community Assistance (FINCA) » et est repris par de nombreuses ONG