L’utilité est un indicateur de bien être selon les économistes de l’époque victorienne. C’est une mesure numérique du bonheur individuel et le consommateur ce reporte à cette maximisation afin d’optimiser son choix. La mesure de l‘utilité d’un bien demeure inexpliquée par les classiques. De ce fait, la mesure du bonheur ne se fait plus par l’utilité mais par une nomenclature dite de préférences du consommateur, une théorie selon laquelle le consommateur préfère un bien à un autre même s’ils procureraient la même satisfaction. On en conclut alors qu’un panier procure une utilité supérieure à un autre tandis que la grandeur de l’écart entre les niveaux d’utilité n’importe pas. Une fonction d’utilité est une façon d’attribuer une valeur aux différents paniers de consommation de telle sorte que les paniers plus désirables reçoivent des valeurs supérieures à ceux qui le sont moins. Lorsqu’on ne se préoccupe que du classement établi entre les paniers de biens, on dit que l’utilité est un concept ordinal. Une transformation monotone est habituellement représentée par une fonction f(u) qui transforme chaque nombre u en un autre nombre f(u) de telle sorte que le classement entre les nombres soit respecté, c'est-à-dire que u1>u2 implique f (u1)>f (u2). Une transformation monotone et une fonction monotone sont des concepts équivalents. Dans certaines approches, on parle de théories de l’utilité cardinale. Dans ce cas, la grandeur de l’écart entre les niveaux d’utilité associés à deux paniers de biens est censée avoir une certaines signification. Il est difficile de savoir comment une personne peut aimer un panier deux fois plus qu’un autre, s’il est prêt à payer deux fois plus cher, marcher deux fois plus pour l’obtenir. Tous ces critères semblent acceptables mais il faudrait que l’écart entre les nombres ait une signification opérationnelle. Pour construire une fonction d’utilité, nous disposons d’une méthode pour associer les valeurs aux courbes