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Gustave Le Bon
Gustave Le Bon, né le 7 mai 1841 à Nogent-le-Rotrou et mort le 13 décembre 1931 à Marnes-la-Coquette, est un anthropologue, psychologue social, sociologue. Polygraphe, il est l'auteur de nombreux ouvrages dans lesquels il aborde le désordre comportemental et la psychologie des foules. Il ne soutient pas la théorie d'une hiérarchisation des civilisations, consacrant au contraire un gros volume illustré à la « civilisation des arabes » qu'il avait en haute estime, et prédisant l'éveil à venir d'une Afrique encore sous-développée au début du XXe siècle. Il se différencie en cela fortement d'Arthur de Gobineau et dénonce à plusieurs reprises dans ses œuvres le « mythe de la race aryenne », mettant en garde contre les visées suprémacistes du national-socialisme dès 1924. Psychologie des foules, paru en 1895 est son ouvrage le plus célèbre. Il avait également des tendances anticléricales et compte au nombre des anti-colonisateurs.
Gustave Le Bon
Biographie
Né en 1841 à Nogent-le-Rotrou, où son père était conservateur des hypothèques, il fit ses études au lycée de Tours, puis à la faculté de médecine à Paris, où il obtient le titre de docteur en médecine en 1866[réf. nécessaire]. Benoît Marpeau, dans la biographie qu'il lui a consacrée, nie cependant l'obtention de ce titre. Il parcourut l'Europe, l'Asie et l'Afrique du Nord entre les années 1860 et 1880. Il écrivit des récits de voyage, des ouvrages d'archéologie et d'anthropologie sur les civilisations de l'Orient et participa au comité d'organisation des expositions universelles. En 1879, il fit une entrée remarquée au sein de la Société d’Anthropologie de Paris qui lui décerna l'année suivante le prix Godard pour son mémoire Recherches anatomiques et mathématiques sur les lois de variation du volume du cerveau et sur leur relation avec l'intelligence. En 1888, il démissionne et rompt tout contact avec cette société peu ouverte aux approches psycho-sociologiques novatrices