Mme bovary

1799 mots 8 pages
Charles Bovary : Portrait d'un anti héros
« Il y a en moi, littéralement parlant, écrit Flaubert en 1852, deux bonshommes distincts : un qui est épris de gueulades, de lyrismes, de grands vols d’aigles, de toutes les sonorités de la phrase et des sommets de l’idée ; un autre qui creuse et fouille le vrai tant qu’il peut. » De fait, l’opposition ne sera jamais véritablement vaincue, et c’est la coexistence même des deux « bonshommes » qui fera de Flaubert le maître incontesté d’une école d’écrivains qui ne renieront ni l’exigence du vrai ni celle du style. Contemporain des frères Goncourt, Flaubert cultive comme eux l’écriture artiste, poussant cependant bien plus loin les contraintes dictées par le culte et la sacralisation de l’art pour l’art. L’acte de naissance de Madame Bovary est à rechercher dans cette ambition de faire un roman « qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style ». De cette exigence jamais trahie découle une torture permanente dont témoigne la correspondance de l’écrivain : la rédaction de Madame Bovary s’étale ainsi sur plus de cinq années, chaque page étant travaillée et retouchée jusqu’à l’épuisement, puis testée dans le « gueuloir » de Croisset qui prend dès lors des allures d’antre légendaire. Le roman est publié en 1857, son auteur traduit en justice la même année, pour « offense à la morale publique ». La publicité faite autour de ce procès garantit le succès de Madame Bovary, dont le premier tirage, de vingt mille exemplaires, est rapidement épuisé. Toutefois, Flaubert ne sera jamais un écrivain à succès : si les critiques sont unanimes pour voir en lui l’un des plus grands écrivains du siècle, le public ne suit que rarement. Ainsi, L’Éducation sentimentale (1869) est un échec qui rend son auteur amer, d’autant que des problèmes personnels viennent miner ses dernières années. Nous étions à l'Étude, quand le Proviseur entra, suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand

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