Selon Albert Jacquard, l’intelligence est le troisième événement majeur de l’histoire de l’humanité. En effet, grâce à l’intelligence, nous sommes plus important que les autres animaux, car nous pouvons notre nature et la nature de notre environnement : « nous avons été capables de faire bifurquer notre aventure. » . Cette capacité de faire bifurquer notre aventure vient essentiellement du fait que nous pouvons établir des milliards de connections neuronales après la naissance. Ce qui donne une grande capacité d’apprentissage et laisse une grande place à notre environnement et à nos expérience pour modeler ce que l’on est. Au final, il y a une énorme diversité qui augmente la richesse de notre espèce. Cet atout nous permet d’interagir avec les autres et de former des communautés capables d’accomplir de grands exploits. Jacquard nous explique que, avec le langage et l’écriture, nous disposons de procédés de communication remarquables pour éduquer les gens et affronter les défis grâce à la mise en commun de nos pensées. Il met aussi beaucoup d’emphase sur le constat d’Érasme : « On ne nait pas homme on le devient. » . Le savoir s’apprend sur la durée d’une vie et c’est ainsi que ce pouvoir s’articule selon lui.

b)
La vision utopique de l’école selon Jacquard est modulée en fonction de sa compréhension du monde de l’éducation en étant enseignant et étudiant. Grâce à son expérience, il en vient à cette conclusion : « La cité idéale est donc celle où tout est école » . Étant donné que les connexions neuronales se font après la naissance, les hommes ont un pouvoir immense d’éducation. Le savoir est tellement diversifié qu’il faut le répartir dans toute la société donc, selon lui, il est crucial de porter une grande attention à chaque étudiant. Il est notamment très critique envers l’esprit de compétition généralisé dans les milieux scolaires : « Le drame de l’école est d’être contaminé par une attitude de lutte permanente, qui est à l’opposé de sa finalité. » .