montaigne amitié
Livre I chapitre XXVIII : De l’amitié
Introduction
Ecrit en 1580, De l’amitié est tiré de Les Essais, et rend hommage à La Boétie, grand ami de Montaigne. L’auteur distingue d’abord cette véritable amitié des amitiés communes, puis il brosse le tableau touchant d’une union fusionnelle entre lui et son ami. Nous nous demanderons comment Montaigne parvient à définir la véritable amitié par le biais de son expérience personnelle et unique.
Le premier mouvement du texte définit ce qu’est l’amitié selon Montaigne par rapport au sens commun.
référence au sens commun : « nous » l1 général + « ordinairement » l1 dévalorisation de la notion d’amitié selon le sens commun tournure restrictive : « ce ne sont qu’ » l1 lexique qui ne renvoit pas aux sentiments : « accoinctances » l1, « familiaritez » l2, « occasion » l2, « commodité » l2 et « s’entretiennent » l3
« commodité » = ce qui est pratique l’amitié serait quelque chose d’utile passage du « nous » au « je » l3 changement de point de vue opposition avec le début effet de contraste champ lexical de l’union : « se meslent », « confondent », « meslange » et « universel » métaphore de la couture l4 qui fait echo à « nouees » l2 le lien est plus fort
« je sens que cela ne se peut exprimer » difficulté d’exprimer sa pensée
« par ce que c’estoit luy, par ce que c’estoit moy » alexandrin lui inspire de la poésie + parallélisme effet de miroir entre les deux individus
« je ne sçay » à nouveau la difficulté d’exprimer sa pensée
« force inexplicable » + « fatale » l7 destin
Le second mouvement est le récit de sa propre expérience.
passage du présent général / passé simple + imparfait = récit
« veus » + « oyïons » l8 = avant la rencontre il y a stimulation des sens
« je crois, par quelque ordonnance du ciel » à nouveau image d’un destin
« embrassions » métaphore de l’union + proximité physique nombreux connecteurs chronologiques