Montaigne livre II chap 12 qu on loge un philosophe en cage
Introduction :
Michel de Montaigne est un auteur français du 16ème siècle, il nait en 1533 et à la demande de son père, il étudiera les auteurs antiques. Il reçoit par la suite une éducation humaniste qui inspirera ses écrits. Les Essais ont été publiés en trois fois : deux éditions de son vivant en 1580 et en 1588 et une édition posthume en 1595. Il y aborde le sujet de la question de l’homme notamment.
Lecture du texte
I. Une expérience scientifique
1. L’expérience du vertige
« hauteur » (l.5), « grosseur » (l.10), « profondeur » (l.16), « longueur » (l.18) -> Montaigne utilise ici des mots d’un champ lexical scientifique et même des mots qui se rapportent au domaine de la médecine et de l’anatomie : « tremblements de jarrets et de cuisses » (l.17).
« Qu’on loge un philosophe dans une cage » (l.1), « Qu’on jette une poutre entre ces deux tours » (l.9-10) -> Le subjonctif d’hypothèse ici utilisé montre que Montaigne montre qu’il s’agit d’expériences imaginaires. C’est aussi le début typique d’un énoncé expérimental (=soit).
« nous avons assez à faire que de nous assurer aux galeries qui sont en nos clochers, si elles sont façonnées à jour, encore qu’elles soient de pierres. » (l.6-7) -> Montaigne évoque ici une expérience plus commune à laquelle plus de personnes sont confrontées.
« J’ai souvent essayé cela en nos montagnes en deçà » (l.14-15) -> Pour finir, il parle d’une expérience personnelle : celle du vertige ne montagne et notamment dans les Pyrénées. C’est une troisième preuve de la justesse de son raisonnement : il étudie différentes possibilités de vertige. Son raisonnement a plus de poids et est plus fondé.
2. Une peur déraisonnable due à l’imagination
« je ne pouvais souffrir la vue de cette profondeur infinie » (l.16) -> Par cette hyperbole, l’auteur exagère la sensation de vertige à laquelle il est confronté.
« transisse » (l.5) ->