Montesqieu
André Durand présente
Charles de Secondat, baron de la Brède et de
MONTESQUIEU
(France)
(1689-1755)
Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’Les lettres persanes’’, différentes lettres étant analysées).
Bonne lecture !
Il naquit le 18 janvier 1689 au château de La Brède, près de Bordeaux. À partir de ce château aux murs épais, aux ouvertures étroites, couronné de tourelles et cerné de douves, il se construisit une sorte de roman historique rehaussant la naissance de sa famille qu'il fit remonter aux Francs. Très attaché à ses terres, indépendant vis-à-vis du pouvoir, bien différent des courtisans qui mendiaient les faveurs royales, il fut l'un des derniers représentants de cette noblesse indépendante que la politique de Richelieu avait voulu faire disparaître. Sa carrière dans la magistrature paraissait toute tracée d'avance, car il était l'aîné d'une famille où régnait une forte discipline, et son oncle, président à mortier au Parlement de Bordeaux, lui destinait sa charge.
Élevé d'abord au château de la Brède parmi les paysans, il apprit et parla le gascon. Il y contracta un fort accent méridional. À onze ans, on l'envoya au collège des oratoriens de Juilly, près de Paris, alors qu'existait à Bordeaux un collège de jésuites. Sans doute son père préférait-il un enseignement plus moderne, dispensé en français, comportant l'étude de langues vivantes, beaucoup d'histoire, et qui donnait aux élèves un goût très vif pour les idées.
En 1708, il revint à Bordeaux pour y faire de solides études de droit. Reçu avocat au Parlement de Guyenne, il hérita alors de la terre de son oncle, Montesquieu, dont il prit le nom.
Il partit pour Paris en 1709 afin d'y perfectionner sa pratique du droit. On regarda ce Gascon qui arrivait presque du bout du monde, on se moqua de ses manières, de son accent. Son dépaysement favorisa une observation qui devint vite sociale.