Mort de Manon Lescaut
Intro :
• 1731, scandale pour immoralité , alors que dans avis de l’auteur , se revendique comme traité de morale .
• Récit chevalier DG qui, par passion amoureuse pour Manon tombe dans la marge…
• à la fin de l'oeuvre, dans la deuxième partie .Après avoir été déportée avec d’autres filles de joie, Manon est exilée en Amérique.Des Grieux la suit. A La Nouvelle-Orléans, Manon devient fidèle et dévouée à son amant. Les deux amants veulent se marier, mais le neveu du
gouverneur, …afficher plus de contenu…
« Je la perdis… elle expirait » : La mort de Manon est résumée en 3 mots : « je la perdis » : c’est le sentiment de vide, d’absence du narrateur qui est mis en exergue et pas la mort, trop difficile à dire : un euphémisme lui est préféré. Pour une dernière fois, le narrateur réunit les deux pronoms : « je » et le « la » de Manon puis « je elle ». Les deux amants sont sans cesse reliés l’un à l’autre : par leur souffle, par leurs mains. Le narrateur use d’euphémisme (avec expirer) pour ne pas sembler choquant et rester dans le registre de la Bienséance, et offrir aussi au personnage une mort digne, magnifiée.
10. Sensualité de Manon disparaît au moment de sa mort au profit amour et tendresse. Cela …afficher plus de contenu…
L’adverbe
« volontairement », particulièrement long, insiste sur la participation de des Grieux à mener cette nouvelle vie. « jamais » : le même adverbe avait été employé dans la deuxième phrase, mais il est accentué par le « plus » qui indique que la nouvelle vie du chevalier sera identique pour l’éternité. « heureuse » : l’adjectif répond au substantif « malheur » de la même deuxième phrase. L’impression d’optimisme que sous-entend le mot « bonheur » est contre-balancée par le « jamais plus » qui le précède ; le bonheur, le paradis, est à jamais perdu. Cette dernière phrase apparaît comme une forme de dévotion religieuse éprouvée par
DG à l’égard de Manon, dévotion qui peut être interprétée comme un blasphème :