Mort
De mon point de vue personnel, le manque est la chose la plus atroce.
Lorsque l’on meurt, on ne pense plus. Nous n’avons plus aucunes perceptions, aucun sentiment de chaleur lorsque le soleil réchauffe notre peau, nous n’avons pas le sentiment d’avoir l’eau à la bouche en voyant notre plat préféré, aucune sensation de picotement en touchant la personne que l’on aime, aucun frisson intérieur lorsque la personne que vous chérissez vous embrasse.
Nous n’avons plus ce sentiment d’excitation lorsque nous faisons quelque chose d’interdit, plus cette impatience à l’idée de découvrir ses cadeaux de Noël. Nous n’avons tout simplement plus rien de tout ce que l’on avait vécu mais nous sommes en paix, paisible et sereins.
Vous allez pensez « mais justement, cela fait mal de perdre tout ça. Tous ces sentiments nous maintiennent en vie. »
Très bien, vous pensez ça mais dites vous qu’au moins vous serez bien, sans problèmes.
Maintenant le manque.
Préfèreriez-vous penser à une personne sans répit ?
Se demander se qu’elle a fait, ce qu’elle fait ou ce qu’elle fera ?
Se demander pourquoi ou comment elle est morte dans le cas échéant ?
Se dire que chaque seconde passée avec elle depuis un certain lapse de temps est terminée ?
Se demander sans répit si c’est de notre faute et s’interroger sur notre part dans l’histoire ?
Le manque fait atrocement mal.
Métaphoriquement c’est comme si l’on vous enfonçait un couteau dans le ventre, millimètre par millimètre, explorant votre corps pour savoir combien de temps vous pouvez encore tenir avant de craquer, touchant de temps à autres les point les plus sensibles de votre corps.
Nous avons tous déjà ressenti un manque.
Pour un proche, pour un objet, un animal…
Dans ces trois cas, le manque est traité différemment.
Le manque d’un objet est tertiaire. L’importance est moindre. Un objet se remplace par autre chose, de plus attirant, de