Phase I – De la question au problème (brouillon)

1° Analyse du sujet : définition et analyse des termes ; analyse de la question – nature de la réponse

Le premier temps de travail est probablement le plus crucial ; il mérite donc d’être traité sérieusement et avec un maximum de rigueur. Votre sujet se présente toujours sous forme de question. Mais comprendre la question, ce n’est pas encore prendre conscience du problème posé. Il faut donc comprendre le problème qui se cache derrière la question. Mais qu’entend-on par problème en philosophie ? Un problème est une recherche sur une question qui, en l’absence d’arguments décisifs, suscite un débat (Aristote, Topiques I, 11). Autrement dit, c’est une question qui n’a pas de réponse évidente ou définitive (lorsqu’on l’examine, car parfois on croit avoir d’emblée la réponse), qui peut donc avoir plusieurs réponses pertinentes, voire aucune définitive, et qu’il faut donc explorer. Donc, votre premier et principal travail consiste à essayer de comprendre quel est LE problème qui se cache derrière cette question.
Exemple : ‘quel temps fait-il ?’ est une question non problématique ; alors que ‘le travail est-il épanouissant ?’ est une question problématique car les réponses sont multiples.

Comment faire pour prendre conscience du problème ?

Dans un premier temps, il faut s’assurer de bien comprendre le sujet donc analyser chacun de ses termes. Analyser un terme (un mot donc), c’est avant tout chercher à la définir de la manière la plus large et la plus précise possible. Il y a des termes dont la définition est très large (en général les concepts du programme comme la vérité, le bonheur, ou la conscience) ; et d’autres dont le sens peut être plus technique ; parfois il peut même y avoir des termes utilisés métaphoriquement. A ce stade, la bonne méthode est de définir le plus largement : soit une définition très large (et donc forcément vague), soit plusieurs définitions différentes. Il faut prendre son temps