Négritude
La première guerre mondiale, approfondie la rencontre entre les antillais et les africains. C’est là que les sénégalais racontent l’Afrique aux soldats antillais qui sont avec eux dans les tranchées.
Dans le même temps, les premiers noirs, brillants étudiants, deviennent hauts fonctionnaires et sont envoyés comme gouverneur dans les colonies africaines, ce qui leur permet de modifier leur regard sur les africains et de se libérer des clichés occidentaux sur le nègre. Ces facteurs, ajoutés à l’influence grandissante du renouveau nègre américain et du surréalisme aboutissent à l’émergence d’une nouvelle figure organisatrice de l’imaginaire ; celle du Nègre, qui fonde la légitimité de son discours sur une souffrance partagée par tous, qui s’oppose aux blancs colonisateurs et rejette la hiérarchie coloriste imposée par l’esclave. On pourrait alors se demander pourquoi les noirs ont éprouvés le besoin de se retrouver et de s’exprimer à travers le mouvement de la négritude ? Notre étude suivra ce mouvement, de ses origines à aujourd’hui en passant par ses manifestations dans la littérature Origine de la négritude a. René Maran / Aimé Césaire René Maran naît le 5 novembre 1887 dans une famille de fonctionnaires coloniaux originaire de Guyane. Il passe le début de son enfance à Fort-de-France en Martinique. Puis va passer deux années au Congo où travaille son père, avant d'être envoyé suivre ses études dans le sud-ouest de la France, à Talence, puis Bordeaux, où il vit à l’internat et côtoie, parmi d’autres, un certain Félix Eboué, futur gouverneur de l’AEF (Afrique équatoriale française).
René Maran apparaît comme le précurseur du mouvement de la négritude notamment par le biais de l’écriture de son roman Batouala récompensé par le prix Goncourt. René Maran dénonce, dans ce roman précédé d'une terrible préface, les abus de l'administration en Afrique-Equatoriale Française et les méfaits de l'impérialisme.