Commentaire : Extrait tiré de Nadja, d'André Breton en 1928 Le surréalisme, mouvement artistique fondé par André Breton au Xxème siècle, est définit comme un automatisme psychique par lequel on se propose d'exprimer soit verbalement, soit à l'écrit, le fonctionnement réel de la pensée. André Breton emploie ce mouvement artistique pour l'écriture de Nadja, en 1928, qui s'articule en trois parties : d'abord un préambule de 1918 au 3 octobre 1926, une deuxième partie consacrée à la liaison de Breton avec Nadja, et enfin, un épilogue rendant hommage à la « merveille ». Dans la seconde partie de son opuscule, Breton se consacre à l' « écriture de soi ». Dès lors, de quelle manière cet extrait de Nadja présente-t-il une vision de la femme tout à fait adaptée au surréalisme ? Dans la perspective de satisfaire réponse à ce sujet, nous examinerons, dans un premier mouvement l'écriture surréaliste, puis poursuivrons sur l'importance du rôle de la femme à l'intérieur de cet extrait. André Breton use de l'écriture surréaliste pour l'écrit de cet extrait. D'abord, même si l'extrait prend inspiration du surréalisme, il est important de définir le genre dans lequel celui-ci est ancré. On peut estimer que cet extrait peut se classer dans le genre autobiographique. En effet, la narration est à la première personne du singulier « je sors » (l.1). On observe également que le point de vue du narrateur est interne « dans l'intention de me rendre à pieds » (l.1-2). Ici, le narrateur indique le motif qui le fait agir. Le narrateur fait une rétrospection, c'est à dire qu'il fait des retours en arrière sur son vécu « sous son aspect du premier jour » (l.4-5) et « Comme le premier jour » (l.6). On peut aussi classer l'extrait dans le journal. Effectivement, le narrateur met tout en scène pour que son écrit prenne l'apparence d'un journal intime : « 6 octobre » (l.1), la date est écrite en italique, comme si le narrateur racontait les évènements de sa vie au fil des jours. De plus,