Naissance du féminisme
De 1878 à 1913, les féministes organisent une dizaine de congrès internationaux et reprennent au cours des années, les mêmes revendications : législation du travail, accès aux professions, éducation, droits civils, etc.
Après la Seconde Guerre Mondiale, les revendications des mouvements féministes sont reprises par les partis traditionnels ou par des associations apolitiques tel que le Planning Familial.
Simone de Beauvoir, en publiant le Deuxième Sexe, en 1949, inaugure un féminisme dit "radical". L’auteur et philosophe lance une bombe : « on ne naît pas femme, on le devient », autrement dit : il n’existe pas de nature féministe, c’est la société qui construit un système hiérarchique où la femme est subordonnée. Cette œuvre fait scandale parce que Simone de Beauvoir n’hésite pas à parler de la sexualité féminine, des règles, de la défloration, de l’homosexualité, de la prostitution, du plaisir ou encore de l’avortement. La vie de l’auteur en elle-même choque : elle a choisi de ne pas se marier, de ne pas avoir d’enfant et de vivre en couple avec Sartre dans une totale liberté, chacun connaissant ce qu’ils appellent des « amours contingents ». Traduit dans le monde entier, ce livre fondateur a été plus vite salué par les féministes américaines que par les françaises. Mais la génération suivante saura le redécouvrir et Beauvoir participera aux premiers débats de femmes en 68 et signera le manifeste des 343. Elle apportera un soutien sans faille aux combats féministes jusqu’à sa mort en 1986. Elle est également l’auteur d’une œuvre littéraire importante. A sa disparition, une autre philosophe, Elisabeth Badinter titre dans le Nouvel Observateur : « françaises, vous lui devez tout ».
À partir des années 1960, aux États-Unis, l'égalité des droits progresse.