NIck Ut- La petite fille brûlée au napalm
Etude d’une photographie : La petite fille brûlée au napalm, Nick Ut Cong Huynh, Associated Press,
8juin 1972. Quel est le rôle des média dans la couverture d’une guerre ? http://images.artnet.com/artwork_images/424079904/254401.jpg. Pourquoi cette photo est-t-elle mondialement connue ?
Les soldats américains étaient appelés les « boys », comme s’ils étaient tous les fils de la nation américaine.
L’Amérique pleurait habituellement ses morts. Ici les boys ont le « mauvais rôle » : ils ne portent pas secours aux enfants : on ne distingue pas leur visage, seulement leur casque, leur mitraillette en bandoulière. Ils semblent chasser devant eux des enfants, pied-nus, qui fuient en hurlant de douleur. La vision de la petite fille au premier plan est insupportable : ses bras écartés, la position des ses mains suggèrent la douleur. Son corps est nu, brûlé.
Les soldats à l’arrière plan. Pour Marc Wiese, auteur du documentaire La petite fille brûlée au napalm, WDR/ARTE
17 février 2010 : « la petite Kim Phuc a donné un visage aux innombrables victimes anonymes ». De plus, l’effet de la photo se trouve renforcé du fait qu’elle représente des enfants : « Dès que des enfants sont en jeu, l’émotion est décuplée »
L’importance de la prise de vue :
Selon l’historien Gerhard Paul, si la photo a eu un tel impact, c’est parce qu’elle allie une prise optimale à un cadrage idéal.
Le cliché d’origine montrait à droite les autres photographes en train de travailler : en coupant cette partie, la petite fille était mise au centre. L’enfant qui hurle arrive face à l’observateur et le force à réagir.
Le corps entier de Kim Phuc communique sa douleur.
Le décor est dramatique : derrière elle s’élèvent d’épais nuages noirs, autour d’elle, d’autres enfants pleurent. Claire Deveze ; Collège Montesquieu, Narbonne.
Gerhard Paul compare l’impact de la photo de Nick Ut au « Cri » d’Edvard
Munch.
Le cri, Edvard