Noel
Il est issu de l'adjectif latin natalis signifiant « de naissance, relatif à la naissance » (de natus « né »), d'abord associé au mot latin dies « jour » dans la locution natalis dies « jour de naissance » réduite à natalis par substantivation de cet adjectif, utilisé en latin ecclésiastique pour désigner la Nativité du Christ. L’o de Noel, en face de Nael, est lié à la dissimilation des deux a de natalis[4], d'abord devenu *nadal (cf. occitan Nadau, Nadal, catalan Nadal « Noël »), ensuite *nathal, puis *naal, après plusieurs lénitions à partir de la consonne intervocalique [t], qui s'est finalement totalement amuïe en langue d’oïl[5] (tout comme dans NATIVU > naïf, doublet de natif, emprunt savant, également MUTARE > muer, dérivé savant mutation, MATURU > mûr, savant mature, etc.). Le tréma (1718) sur le e : ë note la diérèse[6]. C'est la seule étymologie admise par les spécialistes.exemple : celle qui le voit dériver du latin novella « nouvelles » (c'est-à-dire latin vulgaire *novella, ce terme n'étant pas attesté). Noël ! Noël ! était effectivement au Moyen Âge le cri de joie poussé par le peuple à l'arrivée d'un événement heureux[7] quel qu'il soit, mais le [v] intervocalique ne s'est pas amuï en français, d'où *novella > nouvelle (information); ou encore celle qui fait remonter Noël au gaulois noio « nouveau » et hel « soleil » (à savoir *noio et *hel), et signifierait « nouveau soleil »[8], voire au francique neu helle « nouvelle clarté »[9], à savoir le vieux bas francique *neu helle, cette langue n'étant pas attestée. Or, la forme exacte du terme gaulois n'est pas *noio, mais nouiio(s), autrement novio-, proche parent du latin nouus (novus)[10] et il n'existe aucun terme gaulois *hel signifiant « soleil », la nature exacte du mot gaulois pour désigner le