Intertextualité :
Ananda Devi, Moi, l’interdite.
L’intertexte au mythe grec : l’universel :
Dans le portrait déformé de ses proches, la narratrice leur confère un caractère sisyphien : l’absurdité de leur situation et de leur comportement (travers) de la cupidité : Il y a du déplacement et de l’écart dans la mesure où si Sisyphe s’évertue à dépasser sa situation et se sacrifie pour la bonne raison, les proches de la narratrice sont dans l’aberration.
-le décalage par rapport au texte original.
Il y a de la part de la narratrice une sorte de complaisance dans cette description : l’écriture de la vengeance : l’absurdité de la situation et du comportement de ses proches. Il y a de la circularité, de la monotonie et du cyclique, suggéré par le crépuscule à chaque fois « Mais toujours, ce qu’ils espéraient demeurait hors de portée : leurs mains tendues ne suffisaient pas. Leurs désirs se desséchaient au fur et à mesure que le crépuscule tombait sur leurs espoirs » p. 36. L’image de la chute nous rappelle celle de sisyphe.
Le procédé de l’hypotypose est investi pour mieux mettre conforter ce figement.
Il y a aussi (peut-être) chez la narratrice un côté de la Méduse (elle projette souvent son regard sur ses proches) elle les pétrifie ou les fige : « Car je voyais, moi le véritable visage de ma famille : faits d’écorce amère et de paille de canne séchée, des mains qui avaient gardé l’odeur de bouse de vache de leurs ancêtres, de lèvres léchées d’attente, et au cœur une envie qui ne se dissiperait qu’au bout de leur vie » p. 36. Il y a un effet de figement et de statisme dans leur image. En plus, les éléments qui sont, par métonymie, constitutifs de ce portrait fragmentaire et déformé, dénotent la mort et le dépérissement écorce amère, paille de canne sechée » momification à travers l’allusion aux ancêtres et au relent de l’odeur de vache qui est indélébile «… gardé l’odeur de la bouse de vache de leurs ancêtres »
Il y a aussi rapport d’intertexte avec le