Nourrir l'humanité en 2050
Les premières émeutes de la faim frappaient le Sénégal, l’Egypte, le Mexique au printemps 2008. Cette période catastrophique des points de vue économique et sanitaire risque de se reproduire si un nouvel ordre global de production et de commerce ne se met en place rapidement.
Carences, malnutrition, famine: les défis alimentaires actuels
Nourrir l’humanité de demain semble difficile en partie du fait que les 6 milliards d’humains vivant en ce moment sur Terre ne mangent déjà pas à leur faim. Après avoir fortement diminué au cours du XXe siècle, le taux de malnutrition revient à la hausse. La hausse des prix des denrées alimentaires de base (notamment des céréales), la spéculation et les mauvaises récoltes en sont les principales causes.
La FAO (Food and Agriculture Organization) des Nations Unies informe que le nombre de sous-alimentés atteint aujourd’hui plus de 950 millions, dont 10 millions à l’intérieur des pays développés. Ce nombre évolue encore à la hausse alors qu’il avait déjà bondit pendant les émeutes de la faim.
Les sous-alimentés sont, par définition, ceux qui vivent avec moins de 2200 calories par jours, alors que le corps en nécessite 2600. A ces derniers s’ajoutent toutes les populations qui souffrent de carences, notamment en protéines et en lipides. Dramatiquement, le boom de population se produit essentiellement dans les pays dits «en développement» et qui ont les plus grandes difficultés à nourrir leur population.
La production agricole d'aujourd'hui
La production agricole devrait être multipliée par deux pour subvenir aux besoins de la démographie. En effet, même si la population n’augmente que de la moitié, le niveau de vie s’accroît aussi. Des pays tels que la Chine ou l’Inde, dont le niveau de vie progresse auront une consommation supérieure au «minimum vital»