Il m'est arrivé il y a maintenant quelques jours une aventure fort intéressante. Je ne suis pas quelqu'un qu'on impressionnes très vite. D'ailleurs j'en ai vécu des aventures, certaines des plus étonnantes d'ailleurs, mais celle-là sort vraiment du lot. En fait, tout commença avec la visite d'un homme ma foi peu commode.

Il était cinq heures et comme toute personne un tant soit peu fréquentable le sait, c'était l'heure du thé. C'est pourquoi j'avais mis de l'eau à bouillir et avais sortis d'une boîte en fer de délectables biscuits aux pépites de chocolats. Je dressai la table et m'apprêtait à me servir une délicieuse tasse de ce nectar aux agrumes que les barbares anglo-saxons nomment « Earl Grey » quand soudain quelqu'un frappa à la porte.

Mes sourcils se froncèrent, je détestais être dérangé lors d'un rituel aussi sacré que le thé ! Parole de Rougepomme, je n'ouvrirais pas ! L'incongru n'avait qu'à rester dehors ! Bien décidé à ne pas être interrompu une seconde foi, je fermai mes volets et m'enfermai à double tour. Je soupirai d'aise. Qu'il est bon de se sentir en sécurité.

LA TASSE DE THÉ

Le thé avait infusé. Impatient, je saisis la bouilloire et versa la boisson dans la tasse. L'ultime attente, le thé était encore trop chaud. Malgré toute l'affection que je lui portai, je ne m'en brûlerai certes pas la langue pour celui-ci. Quelques minutes plus tard, j’absorbais la première gorgé. Mais l'on frappa encore à ma porte, avec plus d'insistance cette fois. Diable ! Qui donc me voulait tant ?

Je hurlais d'une voix un peu aiguë : « Il n'y a personne ». Une drôle de voix me répondit : « Menteur ! ». La voix me semblait inconnue et aiguisa ma curiosité. J'étais en effet un homme, quoiqu'un peu trouillard, très curieux. J'ouvris donc la porte pour découvrir à qui appartenait cette drôle de voix. Je jetai quelques coups d'œils craintifs et à ma plus grande stupéfaction, je ne vis personne. Ma curiosité était piqué au vif. Je dis d'une voix faiblarde :