« Silence, Moteur, Action ! » « Je crois que si je peignais comme De Vinci, j’aurais fait un arrêt sur image sur ce moment magique.» Il lui semblait que même au cours d’une vie entière, on ne pouvait pas voir autant d’étoiles qu’en cet instant.
D’emblée, un rideau de nuages cacha le firmament de diamants.
Les yeux ouverts, elle contemplait le ciel maussade. Les nuages divulguaient dans l'océan de bleu nocturne. La brume environnante se donnait en spectacle en un délicieux ballet. Le ciel était chargé par tant d'âmes. Elle voulait être un de ses doux nuages. Ses oreilles bourdonnaient tant elles reflétaient le néant de son être. Elle n'entendait plus que quelques battements faibles de son cœur. Ses oreilles ne ressentaient plus rien que la béate supplique de ses articulations.
Elle voulait Chercher au-delà des connaissances, au-delà de toutes tes forces secrètes, de tous tes trésors enfouis inexplorés. Elle espérait pouvoir tisser toutes les expressions de l’invisible et sentir tous les sentiments inexprimables d’inachèvement qui combleront l’obscurité d’un jour. Hélas, elle n’arrivait pas à aimer. Il n’était pas question de courir après le bonheur, sachant pertinemment que jamais il ne sera rattrapé.
Elle sent se rompre le mince fil qui la maintient au rivage. Le vent caresse son visage aux paupières closes. Le tic-tac de sa montre, sa respiration saccadée lente comme une berceuse
Le ciel s’est teinté de couleurs violentes. Il n’y a rien de spécial dans ce crépuscule. Elle ne voyait que la fumée qui s’échappait de ses lèvres. Des lèvres qui ont murmuré quelques vérités et beaucoup de mensonges, sont restées closes à des moments ou quelque chose devrait être dite. Des lèvres qui ont éclaté en corolles dans le vacarme des fous-rires. Il n’y a plus qu’elle, la cigarette et un monde mort. Elle se tenait debout, le regard fixe, placide, glacé contre le temps. Parfois son regard s’égare sur quelques affiches.
Devant ce brouhaha, le vide de son esprit créait