Nuits Blanches Dostoievski
Douzième pierre du vaste édifice qu’a entrepris de bâtir Julien Védrenne à la mémoire du grand écrivain russe
Pour une présentation de l’ensemble du “dossier Dostoïevski” dont cet article constitue le douzième volet, lire notre article d’introduction, où figure la liste des oeuvres chroniquées.
Les Nuits blanches (Belye Notchi en russe) est le douzième des récits de Fédor Dostoïevski écrit en 1848 et sous-titré Roman sentimental (Extraits des souvenirs d’un rêveur). C’est un roman de quatre-vingt-six pages, à la couverture illustrée d’un détail de La Fille du boyard, une peinture de l’artiste russe Vassili Ivanovitch Sourikov (1848–1926). Ce texte s’agrémente, en guise de postface, d’une lecture (quinze pages) par l’écrivain espagnol Michel del Castillo. Enfin, Ivan Serguéïévitch Tourgueniev (1818–1883) [Ou bien n’est-il venu au monde / Que pour rester près de ton cœur / Le temps d’un souffle, une seconde…] est cité en exergue.
Les Nuits blanches représentent le rêve d’un jeune homme qui va durer l’espace de quatre nuits seulement - et autant de chapitres. Au hasard de ses pérégrinations nocturnes dans Pétersbourg, notre jeune et idéaliste héros va croiser le chemin de la délicieuse Nastenka. Nastenka vit avec sa grand-mère aveugle qui la maintient à ses côtés par une épingle qui lie leurs deux robes.
Nastenka pleure un amour qu’elle croit perdu. La seule personne masculine qu’elle a rencontrée. Un ancien locataire pour qui elle aurait quitté sa grand-mère s’il ne l’en avait dissuadée. Il lui a promis de revenir dans un an, quand ses affaires seront réglées et qu’il aura de quoi subvenir à leurs besoins. Un an est passé. Il est de retour à Pétersbourg et ne donne pas signe de vie.
D’entrée de jeu, Nastenka interdit à notre narrateur de tomber amoureux sous peine de la voir fuir. Il sera un ami, un confident. Notre jeune héros n’a jamais conversé avec