Nèfle
Il ne doit pas être confondu avec la nèfle du Japon, un fruit jaune à noyau unique, récolté au printemps dans les régions plus chaudes. on nom, mesle en ancien français, provient du latin mespilum, -a, mot emprunté au grec mespilon ; ce mot serait formé des mots grecs mesos et pilos, balle, en référence à la forme hémisphérique de ce fruit.
C'est un petit fruit de 3 à 5 cm de diamètre. Autrefois commun, ce fruit charnu, en forme de toupie déprimée au sommet et surmontée des cinq dents persistantes du calice, est une fausse drupe (en fait, un piridion) : la chair entoure cinq noyaux. Ceux-ci contiennent de l'acide cyanhydrique, mais sont suffisamment durs et étanches pour ne représenter aucun risque d'empoisonnement. Il existe une variété de nèfle sans noyau.[réf. nécessaire]
Originaire du Caucase et d’Arménie, sa consommation est attestée depuis l'Antiquité en Europe du sud-est. Elle le sera abondamment jusqu'au Moyen Âge.
La nèfle est un fruit d'hiver. Elle a la particularité de ne pas être consommable à maturité, car elle est trop dure et trop acerbe, à cause de la richesse en tannins du mésocarpe. Elle ne peut être consommée qu'après blettissement. La récolte, de fait, a lieu à complète maturité, en général après les premières gelées. Le blettissement consiste à disposer les fruits sur un lit de paille pendant une quinzaine de jours. Il se produit alors une fermentation naturelle qui modifie la composition chimique du mésocarpe et le ramollit. Le fruit blet est sucré, mais ne contient pas de saccharose, seulement un mélange de glucose et du fructose (sucre inverti) et un peu d'alcool. La nèfle a un goût un peu vineux qui se rapproche de celui de la