Où réside l’humanité de l’homme : dans son âme ou dans son corps ?
Désirer, ce n’est pas toujours l’expression d’un manque. Ainsi, pour Spinoza, désirer, c’est vouloir quelque chose parce que la vie nous intéresse. Ne rien vouloir au contraire, ne rien désirer, c’est la preuve que rien ne trouve grâce à nos yeux et que l’on est blasé. En ce sens, le fait d’être attiré par quelqu’un ou quelque chose et de vouloir attirer à soi un objet peut être un élan positif témoignant d’un réel lien avec la vie. Le désir n’est pas seulement porteur de vie (Spinoza), il est porteur d’absolu. Il n’est rien de moins qu’une affirmation de l’esprit. En effet, le désir me met sur la voie de l’humanité. C’est par lui que la conscience aboutit au sentiment d’elle-même et que l’homme se pose véritablement en tant qu’homme. Le désir est manque, certes, mais il est aussi production : production de soi-même comme être autonome. Pour Hegel, l’homme accède à la conscience de soi par le désir, qui le pousse à l’action. L’être humain veut le désir pour lui-même; il désire le désir. Ainsi, l’être humain éprouve une insatisfaction permanente et tend donc à se dépenser. Le désir appelle donc l’homme à la vie. Bref, Spinoza dit que le désir est l’affirmation de la vie et Hegel dit que le désir est l’affirmation de l’esprit. Ces deux théories prouvent que le désir définit l’homme, mais chacune à sa façon.
2. Pensez-vous comme Descartes que notre corps soit un objet comme les autres ?
L'âme est pour Descartes une substance indépendante, et seuls les êtres pensants ont une âme. Il y a pour Descartes une grande différence entre l'âme et le corps : l'âme est une substance pensante, la matière est une substance étendue. En raison de cette distinction entre substance pensante et substance étendue, soit entre l'âme et le corps, on parle souvent d'un dualisme cartésien. En partant du cogito, Descartes fait de la conscience de soi un fait primitif. Par cette conscience, je