On est gifflé
L’opinion marocaine poursuit avec beaucoup de colère mêlée d’amertume l’affaire du pédophile espagnol Danièle bénéficié d’une grâce royale malgré le viol de onze enfants marocains. Cette humiliation incite plusieurs marocains libres à descendre à la rue pour manifester contre la grâce attribuée à ce pédophile espagnol. En fait, artistes, écrivains, sportifs, hommes de droit et bien d’autres condamnent, hier lors des manifestations organisées à plusieurs villes marocaines, la grâce accordée au violeur espagnol, estimant que cet acte est une humiliation pour tout le peuple marocain. Par ailleurs, l’affaire Danièle ne se limite pas à susciter la colère des marocains, elle révèle également et surtout plusieurs vérités relatives à l’administration marocaine. A la question de la raison étant derrière la grâce royale attribuée à un pédophile voire criminel étranger, le ministre de la justice et des libertés répond que ce dossier est une affaire concernant uniquement le roi, ajoutant aussi qu’il n’est pas au courant de prisonniers bénéficiant de grâce royale. De son coté, le chef du pays, lors d’un communiqué royal, affirme qu’il ignore parfaitement les dossiers des détenus graciés. Il ajoute qu’il ordonne personnellement aux services concernés d’ouvrir une enquête pour mettre en lumière les circonstances de cette grâce très contestée. Cette confusion marquant cette affaire n’est autre, selon l’opinion publique, qu’un autre indice du dysfonctionnement radical caractérisant l’administration marocaine, laquelle administration demeure toujours rebelle à toute définition susceptible de tracer les bornes entre les trois pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire.
Face à cette ambigüité du paysage politique, les marocains libres, font leur choix : les Marocains n’acceptent jamais, et sous n’import quelle bannière qu’elle soit, que leur dignité soit touchée. Ils sont des lecteurs assidus des Stéphane HUSSEL auteur du livre : INDIGNEZ-VOUS !