oral psychologie des minorités actives5
L'«âge d'or» de la psychologie sociale correspond à l'époque où les théories fonctionnalistes sont en vogue, aux Etats-Unis, théories qui s'intéressent entre autres à l'influence sociale et aux relations de pouvoir à travers des notions comme le conformisme, la conformité, la déviance ou encore l'anomie et la normalité.
L’exposé qui suit est tiré entièrement de la seconde partie de son livre « psychologie des minorités actives » paru en 1979 aux PUF. Ici, l’auteur montre comment, à partir de ses propres expériences et de celles de ses confrères, s’est mise en place la thèse génétique de l’influence sociale.
Cet ouvrage, dans sa première partie, est également une critique du modèle fonctionnaliste pour qui, le processus d'influence s’appuie sur la réduction de la déviance, la stabilisation des relations entre individus et des échanges avec le monde extérieur. Seuls ceux qui occupent des positions clés et qui ont accès à l'information, les leaders, peuvent mener les changements car dans ce modèle, l’influence émane invariablement du groupe, de la majorité, et elle est dirigée vers l’individu dans un but de conformisme.
Pour Moscovici cohabitent deux types de minorités actives. Les premières, transgressent à l'intérieur du cadre posé par la majorité soit parce qu’elles ne comprennent pas le sens de la norme dominante soit parce qu’elles ne la reconnaissent pas comme valable. Les secondes, (les féministes, Gandhi en Inde, les étudiants, les ouvriers…) possèdent leur cadres, leurs positions, leurs visées qu’elles proposent comme alternative au fonctionnement dominant.
Ainsi, cet auteur avance qu´il ne suffit pas d´étudier, comment les individus