Ordres dorique et ionique
• le dorique caractérisé par une colonne assez épaisse, striée de 20 cannelures verticales, reposant directement sur une plate-bande continue (stylobate) et supportant un chapiteau très simple formé d’une échine que domine un tailloir carré. Celui-ci supporte à son tour une poutre pétrifiée, l’architrave, elle-même surmontée d’une frise formée de l’alternance de triglyphes et de métopes. Le triglypheest un bloc sur lequel se détachent en relief trois baguettes verticales; la métope est le panneau de remplissage entre deux triglyphes. Au-dessus de la frise est la corniche, et l’ensemble de ces trois éléments constitue l’entablement qui sert de point d’appui à la charpente d’un toit à double versant
• le ionique caractérisé par une colonne, plus grêle et striée de cannelures en nombre variable mais généralement au nombre de 24, reposant sur une base formée d’une pile de disques et aboutissant à un chapiteau qui s’étale en volutes. L’architrave est faite de 2 ou 3 plates-bandes qui se surplombent en légère saillie; elle est surmontée d’un bandeau continu qui tient lieu de frise.
Le décor occupe dans l’un et l’autre ordre une place importante. Il est réparti dans le fronton, c’est-à-dire l’espace triangulaire formé par les deux versants du toit au-dessus de la façade, et dans les frises.
Si la frise est dorique, ce sont les métopes qui le reçoivent, dans leur cadre étroit qui limite nécessairement l’ampleur de l’image. La frise ionique tolère au contraire, l’allongement sur toute la surface du bandeau d’une scène dont la composition risque de manquer de rigueur. Et c’est là l’une des différences essentielles entre le dorisme, laconique et précis, et le bavardage charmant mais un peu lent de l’ionisme.
Il est très important de noter que ces 2 ordres ne se résument pas au style des colonnes, même si elles résument le mieux